Extrait d'un entretien accordé par Francesco Bandarin, sous-directeur général de l'UNESCO
Louis Laforge : « -Francesco Bandarin, vous êtes le sous-directeur général de l’UNESCO pour la culture. Avant de clore cette émission consacrée au patrimoine mondial, vous souhaitiez lancer un cri d'alarme, ce soir, contre qui et pourquoi ? »
il y a une partie du patrimoine qui n'est pas protégée du tout, c'est le patrimoine archéologique , dans plusieurs pays du monde, qui souffre pour le pillage, pour le trafic illicite. Pour lutter contre ces trafics illicites, l'UNESCO a passé une convention internationale, un traité international en 70, et dans quelques jours, quelques semaines, on va célébrer le quarantième anniversaire de ce traité. Mais, c'est un instrument qui est très limité, qui n'a pas le pouvoir, vraiment, de lutter contre celle qui est devenue une grande industrie criminelle du monde. Le trafic des biens culturels, aujourd'hui, se classe comme le trafic de drogues, d'armes, d'êtres humains, peut être pas à la même échelle mais c'est un fléau au niveau international. »
Francesco Bandarin « -Évidemment ce sont les pays en conflit donc le Moyen-Orient, l'Irak. Beaucoup au Cambodge à
l'époque de la guerre mais aussi des pays qui n'ont pas les capacités techniques de gérer. Donc, on trouve beaucoup de pillage en Afrique, mais croyez-moi, même en Europe... »